La littérature comme remède au cancer
Lire, c’est entrer en communication avec notre passé, grâce à notre mémoire personnelle les mots inscrits sur les pages d’un livre prennent vie et couleur. Ainsi, un simple guide de voyage, non seulement, nous fait rêver avant qu’on entreprenne ce séjour, on se projette dans l’avenir, visitant par la pensée les musées et les sites remarquables juste sur un mot, une image mais lorsque le voyage est terminé si l’on reprend le même livre ou un autre guide du même pays, de la même région à chaque page, s'élèvent en tournoyant les émotions, les impressions ressenties lors de notre visite. Également, se superposent photos et texte du guide et notre souvenir. Ainsi, comme des parfums s’évaporent d’un flacon apprécié, des effluves d’une fleur humée pour la millième fois, le livre recèle à la fois notre passé, notre avenir et nous cause au présent, bonheur et contentement. Beaucoup d’écrivains ont exposé cette idée comme Proust dans Les Noms de pays, chapitre de La Recherche. Les villages normands par leur sonorité, comme Lamballe, nous entraînent déjà sur la piste d’un voyage imaginaire à vivre dans le futur.
Par exemple, le doux nom compact de Parme suffit à Marcel pour lui donner envie de visiter cette ville, aux connotations stendhaliennes La Chartreuse de Parme et nous assimilons à la fois les réflexions d’un Proust et l’imaginaire d’un Stendhal. Aimer la littérature, c’est aussi aimer ces écrivains qui nous ont précédé en nous donnant l’envie et le désir de partir à leur suite dans le pays mystérieux de l’imaginaire. Chaque lecteur aura sa propre vision du héros, de la description et il subira sans le savoir la part d’inconnu que chaque mot, chaque page recèlent. Plus qu’un film, le livre permet à chacun de poser sur les phrases son propre regard, sa propre perception et de revivre des moments de son passé, l'oubli de ses problèmes relatifs au cancer grâce à la lecture !